#TECH
5 MINUTES
Prompt art :
décryptage & initiation à la tendance 2023
Imaginez pouvoir générer une image à l’aide de quelques mots… Eh bien c’est le principe même du prompt art !
Vous le savez peut-être déjà, chez Ask Mona, nous sommes passionnés par la façon dont l’intelligence artificielle et les nouvelles technologies peuvent augmenter le monde de la culture. Cela fait partie de notre ADN : être au croisement de l’art et des technologies. Alors, on ne pouvait pas passer à côté de cette nouvelle tendance qui enflamme la toile depuis quelques mois… Pourquoi ne pas faire tester le prompt art à notre communauté ?
Mais qu’est-ce que le prompt art ?
Cette pratique consiste donc à générer une image unique à partir d’une phrase. Et cela, grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle.
Le prompt art fait partie d’un ensemble de technologies connues sous le nom d’I.A. génératives. Depuis que l’on a élaboré les premières machines intelligentes, les gens s’en sont servi pour créer. Alan Turing avait en son temps collaboré pour mettre au point une machine à générer des lettres d’amour à partir de sonnets de Shakespeare dès les années 1950 par exemple.
En 2018, le sujet arrive sur le devant de la scène, suite à la première vente aux enchères d’un portrait créé grâce à une intelligence artificielle par le collectif Obvious. Cette toile vendue à plus de 380 000 euros, a été créé grâce à une classe d’algorithme nommée “GAN” (Generative Adversarial Networks).
Si le collectif est précurseur, les technologies utilisées ont énormément évolué en moins de 4 ans.
En août 2022 , une image générée par une intelligence artificielle gagne le premier prix d’un concours de Beaux arts aux Etats-unis. Cela en fait l’une des premières œuvres générées grâce à une I.A à remporter un tel prix.
Voici…« Théâtre D’Opéra Spatial », réalisée par Jason M. Allen, l’artiste, à l’aide de Midjourney.
Si certains expriment un désaccord face à cette récompense, Jason Allen explique son processus créatif : « l’IA est un outil, tout comme l’est un pinceau, et une impulsion créatrice reste nécessaire pour activer cet outil ». La création de l’œuvre aurait nécessité plus de 80 heures de travail et 900 itérations !
Comment fonctionne le prompt art ?
Pour nous, humain, le processus est assez simple. Il vous suffit de vous représenter l’image que vous avez envie de créer. Puis, à vous de la décrire avec le plus de détails possible. Si vous avez l’occasion de tester, vous verrez que vous disposez d’une barre similaire à une barre de recherche pour insérer votre texte. Une fois que vous êtes prêt, il n’y a plus qu’à cliquer sur le bouton pour la générer ! Si le résultat ne vous plaît pas, vous n’avez qu’à réessayer jusqu’à ce que vous soyez satisfait.
Maintenant, voyons comment cela se déroule du côté de l’intelligence artificielle.
« Comme vous lisez un prompteur, le prompt, c’est un bout de texte qui va passer par une série d’algorithmes, un réseau de neurones, pour générer une image »
Valentin Schmite, co-fondateur d’Ask Mona.
Les mots que vous avez choisis vont être filtrés par des algorithmes. Ces réseaux de neurones vont aller puiser dans un espace virtuel appelé “l’espace latent”.
Cet espace, qui pourrait ressembler à une colossale bibliothèque dématérialisée, est rempli de millions d’images. Elles ont été trouvées sur internet, et sont donc associées à des descriptions.
Ce sont ces descriptions qui permettent d’associer les mots aux différentes caractéristiques des objets représentés.
Les algorithmes ont en conséquence la capacité de déterminer des millions de caractéristiques clés et récurrentes (couleurs, formes, textures…), qui permettent de distinguer les objets.
Par exemple, c’est de cette manière que si vous souhaitez générer une image dans le style de Monet, vous retrouverez les caractéristiques associées au style du peintre.
L’algorithme va ainsi utiliser ces millions d’images pour en créer une illustration qui combine et respecte les caractéristiques associées aux mots choisis. Il faut aussi savoir qu’il existe une part d’aléatoire. C’est pour cela qu’en générant plusieurs images avec le même texte, vous pourrez obtenir des résultats totalement différents.
Mais vous vous en doutez, cette pratique émergente souligne aussi le retard de la législation par rapport aux nouvelles technologies et pose un certain nombre de questions éthiques.
En effet, ces technologies évoluent très rapidement. Si elles concernent aujourd’hui des images statiques, elles pourraient très bien s’appliquer aux vidéos ou encore à la génération d’éléments en 3 dimensions. Certaines professions, telles que journaliste, vidéaste ou encore les métiers du jeux vidéos, pourraient être impacté.
De plus, les images utilisées par ces algorithmes ne prennent pas toujours en compte les droits qui y sont associés. Comment faire valoir un droit d’auteur dans ce cas particulier ?
Pour en savoir plus, découvrez l’interview de Valentin Schmite, co-fondateur d’Ask Mona, pour France Culture.
Ask Mona et le prompt art
Chaque année, avec l’équipe Ask Mona, nous avons une tradition à l’occasion des vœux. Nous aimons faire découvrir à notre communauté de nouvelles technologies appliquées au domaine de la culture.
En 2021, nous avons initié nos clients et notre communauté aux GAN. L’année dernière, nous avons offert des NFT aux institutions culturelles.
Alors cette année, nous avons décidé de nous plonger au cœur de l’intelligence artificielle générative avec le prompt art.
Pour cela, nous nous sommes associés à Selas AI. C’est une société qui propose un service de génération d’images automatisée, dans n’importe quel produit ou site internet. Et pour pouvoir coller à une grande diversité d’univers, tous les formats d’images sont possibles : photographies, peintures, illustrations…
Avec eux que nous avons créé un générateur de carte de vœux. Le principe est de proposer une plateforme pour que notre communauté crée des cartes uniques et à leur goût.
De notre côté, c’est Robin, ingénieur en intelligence artificielle et machine learning qui s’est occupé de créer la plateforme. Et nous en sommes très fiers !
